José Bové dénonce "la défaillance du système démocratique"
LEMONDE.FR avec AFP | 22.02.07 | 09h15 • Mis à jour le 22.02.07 | 09h37
Pour son deuxième meeting, mercredi 21 février, en Seine-Saint-Denis, José Bové a mis l'accent sur ses projets de réforme d'un "système démocratique" jugé "défaillant".
Le candidat altermondialiste, qui avait lancé sa campagne à Aubagne
(Bouches-du-Rhône) il y a deux semaines, a cette fois aussi fait étape
en terre communiste, à Saint-Denis, dont le maire PCF, Patrick
Braouezec, est l'un de ses vingt porte-parole de campagne : 1 500
personnes l'ont accueilli debout à la Bourse du travail, scandant "libérez Bové", alors qu'il est sous le coup d'une peine de prison de quatre mois pour arrachage d'OGM.
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"ARNAQUE ÉLECTORALE" DU PS
Le candidat, qui n'a que la moitié des 500 parrainages requis, a dénoncé la "défaillance du système démocratique". "La situation est grave et dangereuse pour la démocratie", "la démocratie est prise en otage", a-t-il insisté, quelques heures après avoir tenu une conférence de presse devant le Conseil constitutionnel pour dénoncer la règle du parrainage. Un militant à la tribune a dénoncé une "arnaque électorale" du Parti socialiste, qui refuse ses signatures au candidat antilibéral, chaleureusement ovationné par la salle. "Avec ou sans les 500 parrainages, un autre monde est en marche", a-t-il lancé en reprenant le slogan de campagne de Bové.
Alors que le leader altermondialiste plafonne encore dans les sondages à 2 %, comme ses concurrents de la gauche radicale, l'un de ses porte-parole de campagne, Claire Villiers, a souligné la nécessité "d'une gauche unie et déterminée". "Buffet et Besancenot ont leur place parmi nous dans cette salle", a proclamé un militant dont le vœu a suscité des applaudissements mais aussi des huées dans la salle, qui a repris pour la énième fois le slogan "tous ensemble". José Bové a lui insisté sur le fait que "sa campagne est collective et ne ressemble à aucune autre". Et de rappeler qu'il part trois jours au Mali,"continuer [sa] campagne à Bamako, avec les paysans qui luttent pour garder leur terre au Mali".