Attendu sur les OGM, José Bové intervient sur le Proche-Orient
LEMONDE.FR | 27.02.07 | 00h11 • Mis à jour le 27.02.07 | 00h22
Invité sur le plateau de "J'ai une questionà vous
poser", sur TF1, lundi 26 février, José Bové a d'abord été interrogé
sur ses thèmes de prédilection, les OGM et l'agriculture. Mais le débat
a rapidement tourné autour de ses positions sur le conflit
israélo-palestinien.
Se présentant comme "un paysan, un citoyen engagé", le candidat antilibéral a d'abord répété son opposition aux OGM, estimant que "les paysans sont menacés par les firmes transnationales". Il s'est néanmoins défendu des accusations d'obscurantisme : "je défends la recherche scientifique", a-t-il expliqué, "mais on ne prend pas assez de précautions." De même, il a défendu l'"agriculture paysanne", une "agriculture variée, et sans pesticides." Interpellé sur sa condamnation en justice, il a estimé que "quand on a été condamné pour ces idées, on ne regrette pas ce que l'on a fait." Il s'est défendu des accusations de violence et a affirmé mener "un combat pour le droit des paysans, pour le droit des consommateurs à choisir leur alimentation."
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Mais il a surtout été interpellé sur la situation au Proche-Orient par plusieurs participants à l'émission, un thème peu abordé par les autres candidats. Alors qu'une personne lui reprochait son soutien à Yasser Arafat, il a reconnu la "légitimité" de l'Etat d'Israël. Et s'est prononcé pour une solution à deux Etats, "comme cela a été débattu dans le cadre des Nations unies"
"Je suis contre le mur qui a été construit, qui crée plus de problèmes qu'il n'en résoud", a expliqué le candidat altermondialiste, soutien de longue date de la cause palestinienne. "Si on veut deux Etats, il faut des frontières qui soient claires. Les frontières de 1967 doivent être prise en compte", a-t-il martelé, rappelant qu'il a "toujours condamné les attentats suicides." Alors qu'une autre participante l'interpellait vertement sur le rôle des pays arabes dans la guerre de 1948, il a estimé, qu'"on ne crée pas une situation de paix par la violence" et qu'"on doit sortir de la loi du talion."
Longuement
interpellé sur cette question, il a peu precisé ses autres
propositions. Le candidat altermondialiste a proposé que les élus qui
ne respectent pas le quota de logements sociaux soient frappés
d'inéligibilité. "Est ce qu'il est normal qu'un maire comme M.
Sarkozy qui n'a que 2 % de logements sociaux sur sa commune puisse s'en
sortir en payant une amende ridicule ?" a-t-il interrogé.
Nabil Wakim
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