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Alternative Unitaire à Alençon
Alternative Unitaire à Alençon
  • les textes intégraux des articles d'Alternative Unitaire Alençon: pour des candidatures unitaires antilibérales à gauche... Ou ce qu'il en reste... Pour s'y retrouver:Le blog principal est http://au2007alencon.canalblog.com
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17 janvier 2007

INTRODUCTION AU DEBAT pour les 20 et 21 janvier

I / - Appréciation de la situation et état des lieux de notre projet stratégique.
Ce premier point de notre ordre du jour vise permettre l’intervention la plus large des représentants des collectifs, autour des considérations suivantes.
La victoire du non au TCE a confirmé que notre peuple refusait majoritairement le liberalisme économique. Nous avons cherché depuis à donner une traduction politique à cette dynamique et aux mobilisations sociales qui l’ont précédées ou suivies. C’est sur cette espérance que s’est construit l’appel originel de notre démarche unitaire, celui du « 10 mai ». Il appelait à, tout à la fois, battre la droite, changer la donne à gauche en inversant le rapport de force avec les socio-libéraux et plus largement à construire un rassemblement durable.
Cette ambition reste valable mais il nous appartient de débattre de son application à partir de la situation politique générale actuelle, caractérisée notamment par la montée en puissance de la bi-polarisation Sarko-Sego (deux variantes du libéralisme économique), et d’un état des lieux de notre rassemblement qui est à la fois marqué par des acquis (nos rencontres de septembre et d’octobre et les deux textes qui en sont issus, ‘Ambitions-Stratégies’ et le ‘document programmatique des 125 propositions’) mais aussi par l’échec qui a malheureusement conclu notre recherche d’une candidature unitaire.
Pour dresser cet état des lieux, il convient de revenir sur différentes péripéties qui ont caractérisé la période la plus récente et que l'on peut résumer en 6 points :
1)      Après celle de la LCR, la décision unilatérale de la direction du PCF de renoncer à la démarche unitaire et consensuelle et de présenter la candidature de MG Buffet, au nom d’une interprétation fallacieuse des débats des collectifs ;

2)      Les nombreuses réunions des collectifs locaux tenues depuis lors, qui témoignent d’une réelle dynamique ;

3)      La conférence de presse commune de nos autres candidats potentiels, dont la pertinence a été approuvée par tous les autres membres du collectif ayant appelé à la présente réunion ;

4)      La candidature de Segolène Royal qui accentue le caractère social-libéral de la campagne du PS, tourne le dos aux exigences populaires et aggrave le divorce entre la colère sociale et l’offre politique. Son orientation sociale-libérale démontre l’impossibilité d’envisager un accord gouvernemental ou parlementaire avec le PS. Sa direction joue sur le réflexe « ne pas recommencer le 21 avril 2002 » et tente de culpabiliser les électeurs anti-libéraux, alors que ce n'est pas la multiplication des candidatures anti-libérales en 2002 qui a causé l'échec de Jospin, mais le bilan de la gauche plurielle.

5)       La crise manifeste de tous les appareils politiques (Verts, LCR, PCF), sans même parler des frustrations existantes, chez les socialistes partisans du non.

6)      La pétition lancée en vue d’une candidature de José Bové, sur laquelle les membres du collectif national ont des appréciations différentes, mais qui considèrent tous que cette différence ne doit pas entraver la volonté de construire ensemble, un rassemblement durable.

Sur ces questions, sur lesquelles l’information est très largement partagée, les membres du collectif national estiment qu’ils n’ont pas qualité pour développer une analyse propre (différentes contributions circulant largement) et ils considèrent, au contraire, que le plus important est l’échange entre tous les membres des collectifs.

II / - Nos perspectives des prochains mois
Même si nous sommes marqués par le choix de la division imposée par le noyau de direction du PCF et de la LCR qui ont préféré les logiques d’affirmation de partis aux efforts qu’appelaient le combat pour la constitution d’un rassemblement antilibéral, il s’agit toujours pour nous d’installer dans la durée la réalité d’un rassemblement antilibéral.
Nous proposons de ne pas changer d’objectif et de chercher à rassembler toutes les forces, pour les urgences sociales et politiques que nous connaissons. Nous devons le faire en prenant en compte  une grande diversité des situations locales. Nous poursuivons, avec lucidité dans un contexte difficile, la construction d’un rassemblement de l’ensemble des forces antilibérales.
Nous devons donc nous soucier de débattre afin de lier des activités différentes.
Ici, reprenons les réflexions des militant-e-s et des collectifs.
Nous devons réaliser partout des espaces publics de débat, et nous devons aussi définir notre implication dans les législatives, avec ou sans une candidature crédible à la présidentielle, et  prévoir, dès maintenant, la tenue d’Assises à l’automne, étape de notre construction collective.
- Activités locales de débats publics.
Une partie des collectifs locaux demande une coordination afin de pouvoir intervenir durant les mois qui viennent, avec ou sans candidature à la législative.  Cela prendra la forme de l’implication des grands meetings et des initiatives communes au niveau départemental ou régional comme celle de l’animation, locale, d’espaces et de rendez-vous de débat.
A partir des textes adoptés en septembre et en octobre, nous devons défendre  nos propositions, intervenir dans les enjeux généraux de la campagne. Cela vaut pour toutes les luttes qui appellent un soutien et des propositions politiques afin de tracer des perspectives. Certains de ces thèmes devraient être coordonnés. Plus généralement, il nous faut prévoir de tenir ces débats publics, afin de construire préciser et populariser nos propositions,  en lien avec les différents regroupements de militants des organisations du mouvement social.
- Présidentielle
La consultation des collectifs, faussée depuis des mois par la pratique de la direction du PCF, n’était pas terminée avant que Marie-George Buffet ne se mette à l’écart de notre rassemblement et parte seule en campagne.
Aucun des candidats déclarés ne peut se réclamer de la démarche unitaire que nous avons souhaitée.
Actuellement, la plupart d’entre nous expriment le besoin d’une intervention lors de la campagne présidentielle.
Nous devons discuter des conséquences de l’Appel à José Bové, avec les difficultés que nous devons savoir reconnaître : il peut être ressenti comme ne faisant pas le consensus et il apparaît nettement que sa candidature n’a pas vraiment été discutée durant les mois écoulés, qu’on le regrette ou pas.
Nous avons à clarifier une discussion qui a pris une grande ampleur et montre bien la puissance de la dynamique antilibérale qui veut s’affirmer pour créer le rapport de force indispensable.
Prenons soin de bien entendre la proposition faite et en discuter toutes les précisions souhaitables. Portons ainsi le maximum d’attention aux objections et aux prudences, car une partie de l’agacement entre diverses sensibilités viennent des mois écoulés et des déceptions récentes
Tout en assumant les contradictions de la situation, nous ne voulons pas dévier de nos options. C’est pourquoi nous soumettons à l’ensemble des collectifs et des militants un résumé qui devrait nous guider dans la rédaction d’une déclaration issue de notre réunion.
L’expérience a montré que la recherche d’un consensus est seule compatible avec l’espoir fondateur de nos collectifs. Dans cet esprit, une candidature des collectifs unitaires n’est possible que si elle répond aux quatre conditions suivantes :
-    qu’elle se situe dans le cadre du travail réalisé depuis des mois par les collectifs unitaires, en particulier les textes du 10 septembre et des 14 et 15 octobre ;
-    qu’elle s’inscrive dans le cadre d’une campagne et d’une candidature collectives ;
-    de pouvoir lier cette candidature à un engagement à aborder les législatives dans le même esprit.
-    que ce soit une candidature « trait d’union », visant à rassembler l’ensemble des forces engagées dans le processus et non une candidature supplémentaire ;
Pour l’instant, nous prenons acte que les directions de la LCR et du PCF empêchent qui que ce soit de correspondre à ces conditions. Nous comprenons donc ce qui s’exprime dans la volonté d’une candidature antilibérale malgré tout : elle démontre l’aspiration à ne pas renoncer. Mais, si elle n’était pas le résultat d’un consensus, elle ne serait pas celle du rassemblement des collectifs unitaires
Evidemment, nos discussions vont s’ordonner autour de ces questions. Et un projet de déclaration sera préparé, présenté et discuté le 20 et le 21.
- Législatives
Pour les législatives, il faut nous en saisir, immédiatement, avec une grande énergie. Notre discussion au sujet de la présidentielle ne nous a pas permis de prendre suffisamment conscience, collectivement, des enjeux, des difficultés et des activités qu’elles représentent.
Tous les collectifs doivent donc en discuter, participer rapidement à leur prise en charge.
La campagne pour les législatives est de fait aujourd’hui en partie autonome des choix différents fait ou qui seront faits à la présientielle.
Enjeux 
À la charnière entre élections nationales et élections locales (qui suivront l’année prochaine) : municipales et cantonales.
Avec ou sans lien étroit à une campagne présidentielle, des candidatures aux législatives, nombreuses et fédérées, sont décisives pour construire la perspective de l’unité de toutes les forces antilibérales.
Une présence significative aux législatives créé  les conditions d'une continuité  de notre construction politique  et de son effet dans le champ politique.
Test pour une implantation de nos propositions, autour de militant-e-s choisi-e-s par les collectifs locaux.
Nécessité du rapport de force
Nous allons, dans la plupart des départements, proposer notre démarche alors que le PCF aura déjà choisi ses candidats.
Cela ne doit pas nous arrêter.
Nous proposons de chercher à avoir le maximum de candidats que nous puissions présenter ou soutenir dans le cadre de notre démarche de rassemblement unitaire antilibéral et porteur de ce label.
Nous voulons que, dans la majorité des cas, cela soit des candidats choisis par les collectifs. Dans d’autres cas, il pourra s’agir de candidats déjà désignés par leurs organisations.
Pour cela, nous proposons que les collectifs s’engagent dès maintenant au niveau local dans des discussions avec les sections de la LCR, du PCF et avec les groupes de militants antilibéraux existants sur leurs territoires.
Dans le même temps, nous proposons que les coordinations départementales opérerent la même démarche pour s’assurer du respect de la diversité politique des candidats, de la parité et de la diversité des origines.
Soit un accord est possible et les candidats seront labellisés.
Soit un accord est impossible et cela fera partie de la discussion d’un accord de répartition au niveau national avec la LCR et le PCF
Au niveau national, nous proposons de prendre contact immédiatement avec les directions de ces organisation pour leur proposer cette démarche.
En tout état de cause, nous estimons que la présence d’un maximum de candidats issus des collectifs est indispensable.
Dès ce week-end, un travail de commission doit permettre de faire un premier recensement des possibilités de présentation dans les départements.
Nous devons avoir un label commun, du matériel adapté, à partir des 125 propositions. Un travail de préparation spécifique sera donc à assurer, tant nationalement que régionalement.
Nous devons viser à une organisation de cette campagne législatives la plus présente possible nationalement et nous devrions, par exemple discuter de la possibilité d’aider par  une conduite coordonnée de nombreuses tâches (publications, communiqués de presse, initiatives coordonnées…).
Voilà les éléments de construction d’un rapport de force pour les législatives que nous proposons au débat.
- Assises en préparation pour l’automne.
Dès maintenant, la perspective d’un nouvel espace politique doit être mûrie. Sans doute les débats à ce sujet ont-ils même commencé. Mais ils peuvent prendre du temps : références idéologiques, bilans des formes parti, notion de confédération et d’autonomie des courants, souci d’une construction qui soit démocratique, avec le temps de discussion nécessaire pour rassembler autour de principes et de méthodes communs.  Sont au cœur de ces débats toutes les questions liées à la façon d’envisager une force politique nouvelle, changeant les rapports entre la mobilisation populaire et la politique au sens institutionnel  Ce serait aller trop vite que de vouloir se constituer maintenant en association structurée, voire une telle organisation, qui mérite d’être discutée amplement.
Sauf brusque accélération, les discussions au sujet d’une nouvelle forme d’organisation, avec tous ses enjeux, prendront du temps ; et il est donc très souhaitable que des questions, des thèmes de discussions soient choisis et animés au cours des prochains mois. Les Assises doivent être un relai dans la stabilisation de notre cadre d’activité tout en marquant une avancée dans les discussions liées aux perspectives d’organisation politique nouvelle.
III / - Sur la structuration et le fonctionnement : définir des règles provisoires.
Deux exigences :
-    S’adapter à la nouvelle situation : malgré l’échec du projet d’une candidature unitaire rassemblant l’ensemble de l’arc de forces du 29 mai, les collectifs doivent continuer à exister, à faire vivre les acquis communs et à intervenir
-    Ne pas brûler les étapes et anticiper par rapport aux changement à venir, avec leurs inconnues : candidature ou non à la présidentielle, type d’affirmation lors des législatives , approfondissement des contradictions politiques au sein des diverses composantes au lendemain des échéances électorales dans un contexte politique radicalement changé…
Organiser des règles communes provisoires :
Les mesures organisationnelles à prendre doivent être conçues comme provisoires, pour affronter les quelques mois à venir :
-    Il convient de mettre sur pied des coordinations départementales des collectifs pour structurer le réseau souple de collectifs qui est la réalité de notre mouvement.
-    Constituer un collectif national de coordination regroupant au moins pour moitié des représentants des collectifs locaux, principalement issus des régions, avec une représentation des sensibilités politiques et des personnalités.
Dans la journée du 20, une commission doit préciser les propositions de nouvelles règles de fonctionnement et de financement.

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