A Grenoble, José Bové ressent et dénonce "une société coupée en deux"
Jean-Pierre Clatot AFP ¦ Le candidat altermondialiste à l'élection présidentielle, José Bové, qui s'est rendu samedi dans deux quartiers populaires de Grenoble, a affirmé ressentir une "société (française) coupée en deux", dénonçant "une ghettoïsation de plus en plus forte".
Le candidat altermondialiste à l'élection présidentielle, José Bové,
qui s'est rendu samedi dans deux quartiers populaires de Grenoble, a
affirmé ressentir une "société (française) coupée en deux", dénonçant
"une ghettoïsation de plus en plus forte".
"Cet
après-midi à Grenoble, j'ai ressenti ce que j'ai déjà ressenti dans
d'autres quartiers populaires, à Nantes, Mante-la-Jolie,
Vaulx-en-Velin, Argenteuil: le fait que nous sommes dans une société
coupée en deux avec une marginalisation et une ghettoïsation de plus en
plus forte", a déclaré M. Bové qui a notamment rencontré des
responsables d'associations de ces quartiers."On
parque les pauvres. Rien n'est fait aujourd'hui pour lutter contre ça,
au contraire", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse préalable
à une réunion publique.
Le candidat
altermondialiste, qui a également discuté avec des jeunes venus à sa
rencontre, a estimé que
"cela continuerait (...), quel que soit le
candidat élu", et a exhorté à voter "massivement pour une nouvelle
dynamique".
"Je ne veux pas me comparer aux autres.
Je fais le lien aujourd'hui entre le combat social, le combat
écologique et la nécessité de redonner le pouvoir aux citoyens et à la
démocratie", a estimé José Bové.
"Ce qu'il faut aujourd'hui, ce n'est pas faire des cahiers de doléances mais des cahiers d'exigences", a-t-il poursuivi.
Alors
que le gouvernement a récemment autorisé des essais de cultures OGM,
notamment à Bourgoin-Jallieu (Isère), le candidat altermondialiste a
souligné qu'il fallait "rester vigilant".
"On part
du domaine de la recherche et on le fait rentrer dans le domaine
industriel sans aucun débat, sans évaluation par rapport aux
conséquences". "C'est l'industrie qui commande", a-t-il déploré avant
d'indiquer que "tous les candidats (avaient) pris position pour un
moratoire sur les OGM à l'exception de Nicolas Sarkozy", le candidat de
l'UMP.
© 2007 AFP
20Minutes.fr avec AFP,
éditions du 31/03/2007 - 22h33
dernière mise à jour : 31/03/2007 - 22h33