On se ressaisit et on rebondit.Nous venons de passer
par
Jean-Michel (collectif Nord-Isère)
Maintenant, il semble clair que le PCF, malgrè ses
déclarations, n’est plus dans les collectifs. On s’en passera et
peut-être que cela nous donnera une nouvelle force. Cela peut aussi
permettre à d’autres de nous rejoindre.
La direction du PCF a fait un coup de force. La candidature de MGB est
avérée. Beaucoup de participants des collectifs ne se reconnaissent pas
dans cette candidature (on le voit sur ce site entres autres) et
celle-ci n’est pas plus reconnue par le collectif national. Il est donc
clair que MGB n’est pas la candidate des collectifs mais de la
direction du PCF seule.
On nous demande de faire des propositions pour la suite
à donner à notre mouvement. Cela se résumme esentiellement à savoir si
nous proposerons un candidat aux présidentielles ou pas.
Ne pas en proposer équivaut à effacer tout ce que nous
avons fait depuis avril dernier. Il faudrait être bien naïf pour croire
que la direction du PCF conservera nos 125 proposition telles quelles,
elles seront "aménagées" afin de ne pas trop fâcher le PS en vue des
législatives. Ne pas proposer de candidat nous rend invisible, notre
projet ne sera porté par personne et le libéralisme comme le
productivisme seront la voie unique. Il serait illusoire de croire que
l’on pourrait avoir quelques chances aux législatives car celles-ci
sont entraînées par la présidentielle. Ne pas proposer de candidat
impose la mort de notre mouvement.
En revanche si l’on propose une ou un cnadidat-e nous
continuons de vivre. Mais ce ne sera pas facile. D’une part on craindra
l’émiettement des voix, quatre voire cinq candidat à gauche du PS !
D’autre part, il faudra mener une campagne et nous sommes tout de même
affaiblis depuis le retrait du PCF.
Il ne faudrait pas croire qu’une bonne campagne
nécessite beaucoup de centaines de milliers de militants. Il est vrai
que l’abondance ne nuit pas mais la ténacité et la volonté sont le
moteur essentiel. Les meeting du Mans, de Grenoble et de Montpellier
ont montré qu’il était facile de mobiliser autant de personnes et que
le seul PCF n’a jamais pu en faire autant.
Le financement est du même ordre. Bien sûr il en faut, il faudra
imprimer les affiches, les bulletins de votes et quelques tracts. Il
n’est pas nécessaire d’être dispendieux. J’ai participé à beaucoup de
campagnes dans des petits (voire tout petits) mouvement et sans grands
fonds nous avons souvent obtenus des scores tout à fait honorables.
Alors on a perdu le PCF, certains de ses militants et son apport logistique et financier. Il faudra s’en passer.
En perdant le PCF, on a certainement gagné en clarté.
Voyez dans les 125 propositions les passages entre crochets, ce sont
ceux qui restaient en débat, je vous laisse deviner avec qui étaient la
plupart de ces débats. Je crois que l’on va pouvoir retirer beaucoup de
"crochets".
En perdant le PCF on peut probablement s’ouvrir plus à
gauche. Pourquoi la LCR était dans un atermoiement continuel ? Alain
Krivine l’a expliqué il y a peu de temps sur France-Inter, son problème
était le PCF. Plus de PCF, un problème de moins pour la LCR ! On peut
espérer que maintenant elle, toute entière nous rejoigne. Et, si cela
est, je ne crois pas que l’on butera sur la candidature.
Ah cela me fait revenir sur la campagne. En 2002, la
LCR avec Olivier Besancenot a fait une campagne avec un bien plus petit
budget et largement moins de militants que le PCF. De plus ce candidat
était quasiment inconnu. On a vu les scores respectifs !
Immaginons. José et Raoul-Marc reviennent (les causes
de leur départ ont disparues), la LCR nous rejoint, notre programme est
ficellé impeccable. Tout est réuni pour une campagne de grande valeur.
Peut-être même que le PCF reviendra (avec un peu d’humilité) cela lui
évitera d’avoir à nouveau un déficit calamiteux.
Alors, il me semble que rien n’est perdu. Et puis je
crois bien que quelqu’un avait dit justement "Point n’est besoin
d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.".
Jean-Michel