Motion de l’assemblée générale des collectifs et sensibilités du CIUD-31
jeudi 28 décembre 2006
Lors des présidentielles de 2002 puis à nouveau lors du
référendum sur le TCE, le peuple français a désavoué plus de 20 ans de
politiques libérales qui ont conduit à un appauvrissement et à une précarisation
massive des salarié-e-s, à l’augmentation sans précédent des inégalités
sociales, au démantèlement méthodique des garanties collectives et des services
publics - fruits du compromis social établi à la fin de la dernière guerre
mondiale et sur lequel est fondé le pacte républicain.
Les électeur-trice-s ont sanctionné les grands partis
politiques parlementaires traditionnels de gauche comme de droite, perçus comme
fidèles gestionnaires du nouvel ordre libéral et fidèles gardiens de la nouvelle
pensée unique.
Parallèlement, de nombreuses mobilisations sociales - certes
défensives mais massives et pacifiques - ont jalonné cette contestation de
l’ordre libéral et cette instabilité politique permanente depuis 1995.
Mais faute d’une alternative anti-libérale crédible, c’est à
dire tout à la fois radicale, unitaire et populaire, cette crise sociale et
politique s’est également traduite par l’installation durable dans la société et
dans l’espace politique de forces d’extrême droite fascisantes, xénophobes et
racistes.
Tirant sa légitimité du vote de gauche contre le TCE, notre
rassemblement, regroupant sur un programme clairement anti-libéral et dans des
centaines de collectifs locaux, des citoyen-ne-s non encarté-e-s, des
acteur-trice-s du mouvement social ainsi que des formations politiques de
gauche, s’est donné pour objectif de rompre avec cette situation calamiteuse
pour les plus faibles et dangereuse pour la démocratie.
Deux partis
politiques qui avaient toute leur place dans ce rassemblement, la LCR puis le
PCF, se sont mis à l’écart de ce mouvement naissant mais pourtant légitime et
déjà prometteur.
Pour l’instant, ils lui ont préféré et lui préfèrent, pour les
prochaines échéances électorales, des candidatures concurrentes, minoritaires,
voire de témoignage, qui seront inévitablement marginalisées. Nous le déplorons.
Cela affaiblit tout le courant anti-libéral et par la même le mouvement social.
Pourtant ces coups durs ne nous conduiront pas au renoncement.
Nous ne devons pas sous-estimer nos forces : un désir immense
de changement qui reste intact, l’échec patent du libéralisme mondialisé, les
quelques 12.000.000 d’électeur-trice-s de gauche qui ont voté NON au TCE, les
collectifs que nous avons constitués partout en France.
L’ampleur des dégâts écologiques et économiques, l’urgence
sociale rendent plus que jamais nécessaire cette démarche unitaire nouvelle. De
nombreux-ses citoyen-ne-s la réclament et sont prêt-e-s à y contribuer. Nous
restons une perspective d’avenir.
L’Assemblée Générale lance un appel à tou-te-s les
militant-e-s anti-libéraux-les et unitaires, de la LCR, du PS et du PCF, à
tou-te-s les écologistes, à tou-te-s les altermondialistes et à tou-te-s les
autres. Restez ou revenez dans notre rassemblement qui plus que jamais se
maintient et reste ouvert !
L’Assemblée Générale constate, une fois encore,
que MG Buffet ne fait pas consensus au sein des militant-e-s des collectifs
locaux, ni au sein des différentes sensibilités du rassemblement, ni au sein du
PCF lui-même. L’AG réaffirme solennellement que MG Buffet, ni aucun-e autre
responsable d’une organisation politique ne pourra en aucun cas se prévaloir
d’être la-le candidat-e du rassemblement antilibéral de gauche pour des
candidatures unitaires ou des collectifs unitaires.
L’Assemblée Générale demande :
que soit impérativement trouvée une candidature antilibérale
commune et consensuelle de notre rassemblement pour l’élection présidentielle en
dehors de tou-te-s responsables d’une quelconque organisation politique, parmi
C. Autain, Y. Salesse, J. Bové ou une autre proposition, dans la logique du
texte de la commission de synthèse, qui ferait consensus.
qu’une nouvelle coordination nationale des collectifs se tienne
avant la fin janvier 2007.
que notre rassemblement se prépare dès maintenant à présenter des
candidat-e-s aux élections législatives dans un maximum de circonscriptions ;
qu’à cet effet, parallèlement aux collectifs locaux, d’établissements,
d’entreprises ou intersyndicalistes, les décisions soient prises en Assemblées
Générales de Circonscription.
que, dans le prolongement du CIUD-31(Collectif d’Initiative
Unitaire Départemental), soit structuré un Comité de Liaison départemental
composé de représentant-e-s des divers collectifs et sensibilités qui, dans
notre département, sont parties prenantes du rassemblement de la gauche
antilibérale pour des candidatures communes. Il sera animé par un groupe de
personnes représentant les diverses composantes de ce Comité 31. Ce Comité 31
aura notamment pour tache de répondre aux demandes et sollicitations des
collectifs, de coordonner les initiatives dans notre département et de diffuser
les informations, il servira de lien avec les comités des autres départements de
la région Midi-Pyrénées et le Collectif National qui doit se structurer dans la
même logique.
Motion adoptée lors de l’assemblée générale des composantes
(collectifs locaux, d’établissements, d’entreprises, intersyndicalistes et
diverses sensibilités) du CIUD-31 (Collectif d’Initiative Unitaire
Départemental) qui a eu lieu le jeudi 21 Décembre à l’Université du
MIRAIL.
109 POUR, 9 CONTRE, 8 ABSTENTION, 2 REFUS de VOTE.